BRI : un corps d’élite se professionnalise

Dans le cadre des accords bilatéraux entre la France et la Police Nationale d’Haïti (PNH), les agents de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) ont suivi une semaine de formation sur des qualifications en armes longues. Les cours étaient dispensés par des policiers des Nations Unies (UNPol).

Sur le champ de tir de l’Académie de Police Nationale d’Haïti, à Port-au-Prince, les crépitements des armes se font entendre à des kilomètres à la ronde. Une vingtaine de policiers, certains coiffés de casques anti-bruit tirent sur des cibles en carton.

Photo : Patrick Ossart UN/MINUSTAH

Photo : Patrick Ossart UN/MINUSTAH

Au cours de cette formation qualifiante sur le maniement des armes longues, la troisième que suit cette brigade de 43 policiers d’élite, les agents de la BRI utilisent leur arme de service et des fusils à pompe, mais ils et se familiarisent avec de nouveaux fusils d’assaut de fabrication belge. A travers cette formation, le Chef d’équipe et policier des Nations Unies Emmanuel Delaby, entend « arriver à une haute professionnalisation de la BRI ».

« C’est une très bonne formation, on apprend vite », se félicite le responsable du personnel de la BRI, Jean-Richard Mothersil, lui-même venu participer à l’entrainement. Cette unité de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a pour mission d’intervenir lors de kidnappings. Ainsi, les policiers doivent être constamment préparés à affronter de nouveaux défis. « Les choses ne sont pas statiques, les positions de tirs ont changé », explique l’agent Mothersil. « C’est une très bonne initiative de la UNPol de nous recycler de temps en temps », ajoute-t-il.

Photo : Patrick Ossart UN/MINUSTAH

Photo : Patrick Ossart UN/MINUSTAH

En vue d’augmenter les compétences professionnelles de la Police, trois instructeurs de l’Ecole Nationale de Police (ENP) et trois formateurs de la DCPJ ont eux aussi reçu cette formation. « L’augmentation des compétences professionnelles passe par la formation des formateurs », affirme M. Delaby qui ajoute qu’ « au départ de la MINUSTAH, ces formateurs auront à former d’autres policiers sans l’aide de la UNPol ».

La formation de cinq jours s’est achevée vendredi 10 janvier par une remise de certificats signés par la PNH et la UNPol. Les formateurs onusiens, au nombre de quatre, sont originaires de la France, des Etats-Unis d’Amérique, du Burkina Faso et du Bénin.

Dans le cadre des accords bilatéraux entre la France et la PNH, le gouvernement français a fourni les armes, des munitions et autres matériels à la BRI, un des éléments du Plan de développement de la PNH 2012-2016.

Jonas Laurince