Haïti appelle la République dominicaine à respecter ses promesses
Le ministère des Affaires étrangères a, dans une note de presse, critiqué le retard pris par le gouvernement dominicain pour publier la loi additionnelle traitant de la situation des personnes nées sur le territoire dominicain et qui auraient été affectées par l’arrêt TC/168-13 du tribunal constitutionnel.
« Le Ministère des Affaires étrangères rappelle à l’attention du public en général, et de la presse parlée, écrite et télévisée, en particulier qu’au cours des deux premières sessions du dialogue binational de haut niveau entre la Rpublique d’Haïti et la République dominicaine, les autorités dominicaines avaient explicitement pris l’engagement de présenter au Parlement dominicain, le 27 février 2014, une loi additionnelle traitant de la situation des personnes nées sur le territoire dominicain et qui auraient été affectées par l’Arrêt TC/168-13 du Tribunal Constitutionnel », a déclaré la diplomatie haïtienne en guise de rappel.
Dans la note rendue publique le 27 février, il est dit que « la chancellerie haïtienne est très préoccupée du fait que cette promesse n’ait, jusqu’à présent, pas été tenue par la république voisine. Au contraire, il serait même question de la publication d’une loi spéciale dite de naturalisation qui ne peut, en aucun cas, résoudre le cuisant problème posé par la sentence TC/168-13, laissant entier le risque d’apatridie qui pèse sur les citoyens dominicains d’origine étrangère, pour la plupart d’ascendance haïtienne.»
La diplomatie haïtienne, ferme sur sa ligne de defense, affirme : « Le gouvernement haïtien réitère sa position de départ, à savoir que les autorités dominicaines doivent prendre les mesures appropriées pour garantir le respect des droits des citoyens affectés par ladite sentence, conformément à la législation de la République dominicaine et à ses engagements internationaux relatifs aux droits de l’homme. »
Plus loin, le ministère des Affaires étrangères soutient « qu’il continue de croire dans la bonne volonté et la bonne foi des autorités dominicaines, ainsi que dans leurs capacités à se dépasser pour faciliter l’aboutissement du dialogue devant aboutir à des solutions mutuellement satisfaisantes et qui respectent les droits de tout un chacun. »
Le Nouvelliste